On m’a souvent posé la question : “est-ce qu’il existe aussi des virus sur les téléphones portables ?”. Et la réponse est… OUI car tout appareil communiquant est susceptible de télécharger des données contenant des codes malveillants.
Il y aurait actuellement plus de 400 virus identifiés et leur nombre est en constante augmentation. Le premier virus pour téléphone portable est apparu en 2004. Il se nomme “Cabir” et a simplement été écrit pour démontrer qu’un tel virus pouvait exister. Certains développeurs se sont ensuite empressés de lui programmer des petits frères beaucoup plus nocifs.
Les effets des virus peuvent êtres variés :
– déchargement de la batterie car ils cherchent à se connecter en permanence pour se reproduire,
– envoi de SMS surfacturés,
– vol de données personnelles,
– utilisation comme téléphone “zombis” pour réaliser des campagnes de “mail-bombing”…
Avec plusieurs milliards de téléphones portables dans le monde, on se rend bien compte que la protection de ces machines est un véritable enjeu. Les téléphones dits “intelligents” sont particulièrement sensibles car ils peuvent communiquer entre eux. Les vieux appareils qui possèdent des systèmes d’exploitation “fermés” ne risquent pas grand chose.
En 2005, lors de Championnats du Monde d’Athlétisme à Helsinki, un virus très virulent s’est très rapidement répandu dans le public. Baptisé “CommWarrior“, il se diffusait par la connexion bluetooth des appareils. Les responsables ont même dû alerter les utilisateurs avec des messages sur l’écran géant du stade !
Heureusement, il semble que, pour l’instant, la prolifération des virus soit moins importante sur téléphone que sur ordinateur. La raison est très simple : la diversité des systèmes d’exploitation protège nos machines. Il est plus intéressant de développer un virus susceptible d’attaquer un ordinateur sous Windows (90 % des machines dans le monde) que de travailler sur un code qui s’adresse à des appareils sous Android (2 % de part de marché).
Cette dispersion, si elle de confirme dans l’avenir, jouera un rôle de protection naturelle. Actuellement, la cible préférée des pirates spécialisés dans les smartphones, est, bien entendu, l’iPhone grâce (ou à cause) de son succès commercial.
Passons maintenant en revue quelques mesures pour se protéger :
– installer un pare-feu pour prévenir l’utilisateur quand un programme tente de se connecter à Internet,
– installer un antivirus : il y a de grandes chances que de tels programmes soient installés nativement dans les années à venir,
– basculer sa connexion bluetooth en mode “non repérable” (possible sur les appareils récents),
– utiliser un système d’exploitation pas trop répandu mais là il faut vraiment être terriblement anxieux.
La plupart des informations contenues dans ce petit billet proviennent de mes recherches sur la Toile. Je me suis également appuyé sur un très bon article rédigé par Mikko HYPPONEN (responsable de la recherche chez F. Secure) et tiré du magazine “Dossier pour la Science” n°66 (janvier-mars).
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